Près de deux semaines après la disparition du vol AF447 d'Air France, l'armée brésilienne a annoncé dimanche avoir retrouvé 43 corps dans l'Atlantique, et non 44 comme annoncé auparavant. Au total, 49 corps ont été repêchés par les équipes qui sillonnent la zone.

Le bilan des recherches brésiliennes a été révisé à la baisse son bilan à la suite de vérifications préalables au travail d'identification, selon l'armée de l'Air brésilienne, qui avait annoncé auparavant que six autres corps avaient été récupérés par les navires de l'armée française.

Le vol AF447 d'Air France entre Rio et Paris, qui s'est abîmé le 1er juin dernier dans l'Atlantique, transportait 228 personnes.

Un avion militaire Hercules C-30 a acheminé dimanche six nouveaux corps de l'archipel de Fernando de Noronha jusqu'à Recife, sur la côte nord-est du Brésil, où est mené le travail d'identification. Les médecins-légistes ont fait savoir qu'ils auraient besoin des échantillons d'ADN des proches des victimes et des dossiers dentaires pour confirmer les identités des 16 corps examinés jusqu'ici.

Dépêché au Brésil, l'ambassadeur Pierre-Jean Vandoorne, chargé par la France de faire le lien avec les familles de l'Airbus AF447, devait visiter dimanche après-midi le centre opérationnel des recherches à Recife.

Près de quinze jours après le drame, le président exécutif d'EADS Louis Gallois a estimé ce week-end que la catastrophe était sans doute dû à «une convergence de différentes causes» plutôt qu'à une seule. Devant la presse au Bourget, où s'ouvrira lundi le Salon international de l'aéronautique et de l'espace, M. Gallois a averti qu'on «ne va pas trouver les causes de cet accident rapidement parce qu'un accident comme celui-là a de multiples causes, il n'y a pas une seule cause».

Au cours des quatre dernières minutes connues du vol, l'Airbus A330-200 d'Air France a émis une série de 24 messages automatiques (ACARS) au service maintenance montrant notamment une avarie de la gouverne, des défaillances majeures du système électrique, des incohérences dans le relevé de la vitesse par les sondes Pitot, l'arrêt du pilote automatique et une dépressurisation.

D'après Airbus, l'un des messages ACARS montre une modification de la pressurisation équivalente à une perte d'altitude de plus de 1.800 pieds (550m), sans pouvoir en donner une interprétation précise. Toutefois, des experts ont jugé qu'à la lumière de ces premiers indices, une dislocation partielle de l'appareil en plein air semblait probable.