Les présidents vénézuélien et équatorien, réunis à Quito depuis samedi ont annoncé qu'ils proposeraient à l'Union des nations sud-américaines (Unasur) la création d'un organisme qui défende les gouvernements contre les abus de la presse.

Le président équatorien Rafael Correa a annoncé qu'il «proposerait formellement la création d'organismes qui défendent les citoyens et les gouvernements légitimement élus contre les abus de la presse», lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue vénézuélien.

M. Correa qui assumera en juin la présidence tournante de l'Unasur, a promis d'«assainir» la presse de son pays, «corrompue et instrument de l'oligarchie», «principal ennemi du changement».

«L'Equateur compte sur tout l'appui du Venezuela dans sa lutte interne contre ce phénomène qui frise la folie fasciste», a renchéri Hugo Chavez.

L'annonce de M. Correa intervient alors que les deux dirigeants de gauche ont des relations particulièrement tendues avec certains médias. Au Venezuela, la chaîne d'opposition Globovision a accusé le gouvernement de chercher à la contraindre au silence après la perquisition jeudi soir d'une propriété appartenant à son président Guillermo Zuloaga.

 «Ils prétendent se draper dans le manteau de l'impunité. C'est une lutte quotidienne et franchement, nous la mènerons avec force», a déclaré M. Chavez.

Samedi, Rafael Correa a pour sa part annoncé un audit sévère des fréquences audiovisuelles, dénoçant des irrégularités dans leur attribution.