Interpol a émis à la demande du Venezuela un mandat d'arrêt international contre un des chefs de l'opposition vénézuélienne, Manuel Rosales, poursuivi pour corruption et réfugié au Pérou, a annoncé jeudi un responsable de la police.

«Nous pouvons dire qu'il y a désormais une alerte internationale à l'encontre du fugitif Manuel Rosales», a déclaré Wilmer Flores, directeur de la police scientifique du Venezuela, lors d'une conférence de presse à Caracas.

M. Rosales, poursuivi pour enrichissement illicite à l'époque, s'est réfugié avec sa famille au Pérou, où il a déposé une demande d'asile politique, s'estimant victime d'une persécution de la part du président vénézuélien Hugo Chavez.

Les autorités vont demander à l'organisme international de coopération policière de placer le dirigeant de l'opposition sur sa liste «rouge», correspondant à l'alerte maximale, a précisé M. Flores.

Dirigeant du parti social-démocrate Un Nouveau Temps, et maire de Maracaïbo, la capitale du riche État pétrolier de Zulia (ouest), M. Rosales, ancien rival de M. Chavez à la présidentielle, était entré dans la clandestinité il y a un mois, après l'ouverture de poursuites à son encontre.

Dans une allocution retransmise mercredi par la télévision péruvienne, le leader de l'opposition a annoncé son intention de «continuer la lutte» pour libérer le Venezuela du régime «autocratique» et «totalitaire».

Les faits qui lui sont reprochés remontent à l'époque où il était gouverneur du riche État pétrolier de Zulia (ouest) entre 2002 et 2004.

Une mesure de détention à son encontre avait été ordonnée mercredi par un tribunal de Caracas, devant lequel il ne s'était pas présenté lundi malgré une convocation judiciaire.