Le président vénézuélien Hugo Chavez a annoncé jeudi qu'il opposerait son veto, «avec d'autres pays», à la déclaration finale du sommet des Amériques qui s'ouvre vendredi à Trinidad et Tobago.

«Cette déclaration, le Venezuela y met son veto dès maintenant. Nous disons, avec d'autres pays, que nous ne sommes pas d'accord avec cette déclaration», a déclaré M. Chavez dans la localité amazonienne de Cumana, à 275 km à l'est de Caracas, où il reçoit plusieurs alliés de la gauche latino-américaine.

Bête noire de Washington dans la région, le président vénézuélien reproche notamment au texte de ne pas dénoncer l'exclusion de Cuba du sommet des Amériques et de ne pas appeler à la fin de l'embargo économique imposé depuis 1962 par les Etats-Unis à l'île communiste.

«Nous n'avons pas de grandes espérances pour ce sommet. Il y a une déclaration qui est dificile à digérer. Elle est totalement déplacée (...) comme si le temps n'avait pas passé», a ajouté M. Chavez, qui a accueilli dans la matinée le président cubain Raul Castro.

Plusieurs dirigeants de gauche se rassemblent jeudi à Cumana, pour une réunion de l'Alba (Alternative bolivarienne pour les Amériques), un bloc économique créé en 2004 par le Venezuela et Cuba, regroupant la Bolivie, le Nicaragua, le Honduras et la République dominicaine.

Le sommet des Amériques, prévu de vendredi à dimanche à Trinidad, réunit l'ensemble des pays du continent à l'exception de Cuba, exclu des instances de l'Organisation des Etats Américains (OEA) depuis 47 ans.

Il constitue le premier grand rendez-vous dans la région avec le président américain Barack Obama, qui a réclamé jeudi à La Havane des «signes de changement» pour permettre un plus grand dégel des relations entre les deux pays.