Les Brésiliens ont commencé dimanche matin à voter pour élire leurs maires dans trente grandes villes, dont Sao Paulo et Rio de Janeiro, au second tour des élections municipales.

Les bureaux de vote ont ouvert dans tout le pays à 08H00 et devaient fermer à 17H00. Ce scrutin n'a lieu que dans les villes de plus de 200.000 électeurs où aucun candidat n'a obtenu la majorité absolue lors du premier tour le 5 octobre. Sur ces soixante-dix neuf grandes villes, trente devaient encore désigner leurs maires dimanche, dont onze capitales d'État (sur vingt-six).

Un peu plus de 27 millions de Brésiliens étaient concernés par ce second tour où, comme au premier, le vote se fait au moyen d'urnes électroniques.

La bataille électorale s'est surtout concentrée dans les deux villes phares de ce pays de 190 millions d'habitants: Sao Paulo, la capitale économique du pays avec 11 millions d'habitants, et Rio de Janeiro (sud-est), où l'opposition au président Luiz Inacio Lula da Silva était en bonne position pour l'emporter.

Selon les sondages, à Sao Paulo, Gilberto Kassab, le maire sortant de droite devrait facilement conserver son siège face à Marta Suplicy, la candidate du Parti des Travailleurs (PT, gauche), une proche de Lula. Et à Rio, Fernando Gabeira, le surprenant candidat du Parti vert, un ex-guérillero soutenu par l'opposition sociale-démocrate (PSBD) et la droite, était au coude à coude avec Eduardo Paes, le candidat centriste du PMDB, principal allié du PT.

Dans la troisième grande ville du pays, Belo Horizonte (centre), c'est aussi un représentant de l'opposition (PSDB) qui était en tête des intentions de vote.

Ce scrutin, aux enjeux le plus souvent locaux, permet néanmoins de mesurer les rapports de force politiques à deux ans de l'élection présidentielle de 2010, à laquelle Lula ne pourra pas se représenter, ayant déjà été élu deux fois.