Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires de l'ONU John Holmes, en visite vendredi aux Gonaïves, une des villes d'Haïti dévastées par les récents ouragans, a été bouleversé par l'étendue des dégâts, six semaines après le passage des tempêtes.

En août et septembre, Haïti a été frappé par des tempêtes et ouragans qui ont fait près de 800 morts et 350 disparus et laissé derrière eux plus d'un million de sinistrés, selon les autorités locales.

«C'est déprimant et émouvant de voir ça, après six semaines, il y a encore beaucoup d'eau et de boue», a confié à l'AFP M. Holmes, qui s'exprimait en français, après un survol de cette ville meurtrie du nord d'Haïti.

Arrivé jeudi dans ce pays parmi les plus pauvres du monde pour une visite de 48H00, John Holmes, également coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU, est chargé de réaliser une évaluation de la réponse à la crise humanitaire causée par le passage des ouragans.

Aux Gonaïves, il s'est également rendu dans le quartier de Praville, l'un des plus touchés, et a rencontré des représentants des organisations onusiennes et non-gouvernementales travaillant en Haïti.

M. Holmes doit rencontrer plus tard dans la journée le président René Préval, dans la capitale Port-au-Prince.

Les agences de l'ONU ont lancé en septembre un appel aux fonds, à hauteur de 107 millions de dollars, pour financer l'aide humanitaire au cours des six prochains mois, ainsi que des activités destinées aux rescapés.

L'aide alimentaire d'urgence distribuée par les Nations unies aux victimes des intempéries en Haïti pourrait s'arrêter le mois prochain si la communauté internationale ne se mobilise pas, a averti mardi le Programme alimentaire mondial (PAM).