L'ex-général, 82 ans, qui a été incarcéré dans une prison de la périphérie de Buenos Aires, est poursuivi pour l'enlèvement de 500 enfants de prisonniers politiques, nés en captivité. Ces enfants avaient été confiés à des proches du régime et adoptés sous de nouvelles identités.

Jorge Videla est également poursuivi pour crimes contre l'humanité dans le dossier Condor, opération concertée d'élimination des opposants aux dictatures sud-américaines. Il fait l'objet de poursuites pour la disparition forcée de 70 étrangers dans le cadre de ce Plan Condor, que les dictatures d'Argentine, du Chili, du Paraguay, du Brésil, de Bolivie et d'Uruguay avaient mis sur pied dans les années 70 et 80 pour éliminer toute opposition politique.Jorge Rafael Videla fut le leader du putsch du 24 mars 1976 et prit les rênes du gouvernement de facto pendant les cinq premières années de la dictature. C'est sous son commandement que la répression atteignit son paroxysme, avec la disparition de 30.000 personnes, selon les organisations humanitaires.

Condamné à la prison à perpétuité en 1985 pendant le procès des juntes militaires, il avait bénéficié en 1990 d'une grâce décrétée par le président Carlos Menem (1989-1999).