Les États-Unis ont félicité lundi l'Équateur pour le «succès» de son référendum constitutionnel permettant d'étendre les pouvoirs du chef de l'État.

«Nous adressons nos félicitations au peuple équatorien pour le succès de ce référendum», a déclaré devant la presse un porte-parole du département d'État américain, Robert Wood. «Et nous réaffirmons notre engagement à poursuivre notre coopération fructueuse avec l'Équateur, parallèlement à notre engagement à soutenir les efforts de l'Équateur pour renforcer les institutions démocratiques et la prospérité de son peuple», a-t-il poursuivi.

Le texte, visant à consolider le «socialisme du XXIe siècle» cher au président équatorien Rafael Correa et à ses alliés régionaux Evo Morales et Hugo Chavez, a été adopté dimanche avec 64% de votes favorables, selon des résultats partiels du tribunal suprême qui comptabilisent plus de 50% des voix, ce qui rend la réforme irréversible.

Le projet de Constitution consacre le pouvoir de l'État sur l'économie, en lui réservant la «planification du développement». Porté par M. Correa, élu en 2006, le projet accorde aussi des pouvoirs renforcés au chef de l'État.

L'Assemblée constituante doit désormais se réunir afin d'élire une commission législative, qui aura pour tâche de légiférer et d'organiser de nouvelles élections présidentielle et parlementaires d'ici février 2009.

Interrogé sur le fait de savoir si les États-Unis étaient inquiets de la possibilité que ce référendum permette à M. Correa, qui va repartir en campagne pour sa réélection, de rester au pouvoir, M. Wood a souligné que «les résultats du référendum ont résulté de la décision des Équatoriens» et a estimé que c'était «à eux d'en décider».