L'ex-otage de la guérilla des Farc Ingrid Betancourt a écarté lundi toute nouvelle participation à la vie politique de son pays et évoqué des «menaces précises», l'empêchant pour l'instant d'y retourner, lors d'un entretien avec la radio colombienne Caracol.

«Je n'ai pas la moindre intention de refaire de la politique en Colombie», a déclaré la Franco-Colombienne en précisant qu'elle avait pris cette décision dès sa libération et qu'il existait d'«autres moyens» d'aider son pays. «Je ne veux pas retourner dans l'arène politique, c'est très clair (pour moi)», a-t-elle ajouté depuis New York, où elle a dîné dimanche soir avec le président colombie Alvaro Uribe.

Elle avait auparavant assuré que son «rêve» était de retourner en Colombie, mais a évoqué «des problèmes de sécurité», l'empêchant d'y retourner.

Interrogée sur l'existence de menaces «précises» la visant, elle a répondu par l'affirmative. «C'est un sujet très délicat pour ma famille. Les enfants et ma mère sont très inquiets», a-t-elle ajouté en rappelant que pour la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie, le groupe de 15 otages libérés le 2 juillet dont elle faisait partie était un «objectif militaire».