Accueillant l'équipe de la BBC, dont le journaliste Mark Owen, dans le salon de la résidence familiale située dans le sud de la Turquie, le garçon de 13 ans a tout du jeune adolescent, cheveux en bataille, sourire aux lèvres, il porte un chandail kangourou gris. Mais avant de commencer l'entrevue, il s'éclipse dans la pièce voisine pour en ressortir masqué d'un balaclava noir et d'un chandail au camouflage militaire. Il veut être appelé Abou Hattab. Né en Syrie, il a déjà de l'expérience en tant que djihadiste, acquise au sein du groupe d'inspiration marocaine Sham al-Islam. Il veut aujourd'hui continuer la guerre sainte sous l'égide du groupe État islamique. Et ce n'est pas sa mère qui l'en empêchera.

«J'aime l'État islamique parce qu'il implante la charia et tue les infidèles, les non-sunnites et ceux qui ont abandonné l'islam, confie-t-il au journaliste britannique. Les personnes tuées par l'État islamique sont des agents américains. Nous devons les décapiter, comme Allah le dit dans le coran.»

À lire sur bbc.com (en anglais)