Au moment même où Washington réfléchit à une possible action militaire en Syrie en réponse à l'utilisation présumée par les hommes de Bachar al-Assad d'armes chimiques contre des civils la semaine dernière près de Damas - une attaque qui aurait fait jusqu'à 1300 morts selon l'opposition syrienne - le magazine américain Foreign Policy dévoile que les États-Unis ont aidé l'ex-dictateur Saddam Hussein à commettre l'une des pires attaques chimiques de l'Histoire, alors que l'armée irakienne lançait dans l'air iranien une quantité immense de gaz sarin.

En 1988, en pleine guerre Iran-Irak, Washington voyant que l'Iran est sur le point de remporter une importante victoire stratégique contre son allié irakien, - victoire qui pourrait permettre ultimement à Téhéran de remporter la guerre (une option que les États-Unis refusaient alors d'envisager) - l'intelligence américaine transmet à l'armée irakienne les positions des troupes iraniennes tout en sachant très bien que Saddam planifiait d'attaquer l'Iran à l'aide d'armes chimiques.

Si les Américains ont toujours nié avoir connu la stratégie chimique de Bagdad, des documents déclassifiés de la CIA que Foreign Policy ont obtenu tendent à prouver le contraire.

À lire sur foreignpolicy.com (en anglais)