«Certaines choses ne peuvent pas être couvertes». C'est le slogan de la toute première campagne de sensibilisation contre la violence conjugale mise en place en Arabie saoudite. La phrase accompagne la photo d'une Saoudienne, qui, bien que la figure cachée derrière son niqab, arbore un oeil au beurre noir. Une petite révolution au royaume wahhabite, où la femme fait office de citoyen de second ordre.

Les Saoudiennes sont les seules femmes au monde à n'avoir toujours pas le droit de conduire. Elles viennent tout juste d'obtenir le droit de vote aux élections municipales (une avancée essentiellement symbolique). Elles ne disposent pas d'autonomie légale et sont placées sous l'autorité d'un tuteur masculin (père, mari, frère, etc.). L'Arabie saoudite se classe au 131e rang sur 148 pays, pour ce qui est de l'égalité des sexes, selon le Global Gender Gap Report de 2012.

Cette campagne contre la violence conjugale est-elle le signe que les mentalités sont en train de changer au royaume ultra-conservateur? Un message publicitaire financé par la Fondation du roi Khalid, qui fait suite à la sordide histoire de la petite Lana, une fillette de cinq ans violée et tuée par son père qui a vivement indigné les Saoudiens.

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