Draguée, harcelée, insultée. Tout au long de son séjour bruxellois, la jeune réalisatrice en herbe belge Sofie Peeters a dû conjuguer avec ces inconvénients, dès qu'elle décidait d'aller se promener seule dans les rues de la capitale de l'Europe. Une situation désagréable, d'une violence verbale inouïe, qui l'a amenée à mettre en sons et en images cette réalité avec laquelle beaucoup de femmes de Bruxelles - et d'autres capitales européennes - doivent composer. Intitulé Femmes de rue, son film soulève un véritable débat au pays de Tintin.

Tourné à l'aide d'une caméra cachée, le documentaire est saisissant. « Salope », « chienne », « je t'emmène à l'hôtel », « belles petites fesses », sont quelques exemples des commentaires que récolte la jeune femme alors qu'elle déambule dans les rues de Bruxelles.

Si le film veut soulever les questions du machisme et du sexisme dans la société belge, il met également la question du racisme en exergue, puisque le documentaire de fin d'études de l'aspirante réalisatrice s'est vu accusé de diaboliser les Maghrébins, la plupart des images ayant été tournées dans des quartiers à forte concentration d'immigrants venus de l'Afrique du Nord.

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