Il faut gravir une montagne qui surplombe Port-au-Prince, se présenter à la grille face à un gardien dont le canon scié tournoie dans l'air frais, puis garer sa voiture dans la mêlée de 4 × 4 rutilants.

La porte est ouverte. Un intérieur à la californienne. D'énormes sofas. Des téléviseurs plasma. Quelques répliques maladroites de grands peintres haïtiens. Des domestiques en livrée servent de petits morceaux de banane plantain, du cochon grillé et surtout des litres de rhum Barbancourt. Il y a là les héritiers d'une dizaine de familles-clés de l'économie insulaire.

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