Oubliez le bottin téléphonique : les terroristes n'y sont pas inscrits officiellement. Alors comment font les gouvernements pour contacter des ravisseurs lors d'une prise d'otages et négocier la libération de leurs ressortissants? Comment la France fera-t-elle pour contacter al-Qaïda au Maghreb islamique qui vient de revendiquer le kidnapping de cinq Français au Niger?

Slate.fr explique comment se font les tractations entre personnes interposées, généralement des ambassadeurs, des consuls, des chefs tribaux voire des trafiquants du coin assez bien placés pour connaître le terrain et ses acteurs clés.

Dans le cas du Niger, la France pourrait par exemple solliciter l'aide des autorités du Mali, d'Algérie ou de la Lybie : les services secrets de ces pays auraient encore des liens avec d'anciens rebelles touaregs, qui pourraient à leur tour avoir gardé contact avec Aqmi.

Par la suite, la voix de négociation privilégiée est le face-à-face, en chair et en os. La diffusion de messages sur des forums ne serait jamais envisagée, parce que jugée trop risquée et peu fiable.

Reste que toutes ces démarches s'avèrent vaines si les preneurs d'otages refusent de négocier dans ces conditions. Dans le cas des otages retenus au Niger, après avoir envoyé un communiqué à la chaîne de télévision Al-Jazeera destiné à attirer l'attention sur son geste, Aqmi n'a d'aucune manière cherché à entrer en contact avec la France, affirme-t-on à l'Élysée. Les terroristes voudraient négocier par médias interposés seulement, une méthode écartée par Paris.

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