Cinquante jours se sont écoulé depuis le début de la marée noire pendant lesquels le président Barack Obama a multiplié les voyages en Louisiane et les déclarations choc («je sais à qui botter les fesses...») mais sans jamais passer un seul coup de fil au responsable de la catastrophe: Tony Hayward, PDG de British Petroleum.

L'image du président américain au téléphone, c'est pourtant un grand classique des campagnes de communication menées par la Maison-Blanche (l'exemple le plus célèbre étant certainement le coup de fil de Nixon à Buzz Aldrin et Neil Armstrong quelques instants avant leurs premiers pas sur la Lune). Sans compter qu'Obama ne déteste pas le téléphone, loin de là: il s'est déjà vanté d'en être un inconditionnel.

Alors, pourquoi Obama n'a-t-il pas décroché le combiné au moment où tous les projecteurs sont tournés vers lui?

John Dickerson, chroniqueur politique de Slate.com, explique que, dans ce cas-ci, Barack Obama a tout intérêt à faire passer ses messages en public. «Il ne suffira pas d'un entretien téléphonique pour élaborer une stratégie permettant de colmater le puits de pétrole en fuite. De plus, un simple coup de fil ne saurait satisfaire les multiples attentes d'une large partie des citoyens, qui souhaitent voir le président exprimer ses émotions en public.»

La prochaine question sensible, maintenant, est de savoir Où Barack Obama passera ses prochains vacances? Ira-t-il dans le Golfe du Mexique, comme il l'a conseillé à ses compatriotes? À suivre...

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