Les 8000 membres de la tribu des Dongria Kondh n'ont sans doute jamais entendu parler du méga succès du box office mondial Avatar. Ils vivent loin, très loin des studios d'Hollywood, dans de petites maisons en boue séchée, recouvertes de feuilles de palmier, sans électricité ni télévision au fin fond de l'est de l'Inde. Et pourtant, leur histoire ressemble comme deux gouttes d'eau au blockbuster de James Cameron.

Comme la tribu des Na'vi du film, les Dongria Kondh sont menacés d'expropriation par une société qui veut exploiter un minerai enfoui dans leur montagne. En Orissa, les collines de Niyamgiri sont vénérées comme des temples car elles abriteraient, selon les croyances des Dongria Kondh, l'esprit du dieu Niyam Raja. Chaque jour, les habitants font des prières devant de petites statuettes en bois posées le long des sentiers de terre, avec, à leurs pieds, des fruits en guise d'offrandes, ou des animaux sacrifiés.

L'entreprise britannique Vedanta Resources a promis aux Dongria Kondh des infrastructures médicales, des écoles et des terres pour se reconvertir à l'agriculture en échange des dommages causés par leurs travaux. Les enfants de la tribu sont nombreux à souffrir de malnutrition et l'analphabétisme est généralisé.

En dépit de ces promesses, la tribu des Dongria Kondh semble plus proche de l'extinction que d'une finale heureuse du type d'Avatar, déplore le quotidien Le Monde. Un rapport publié récemment par l'ONG Amnesty International révèle qu'une première usine inaugurée par Vedanta Resources en 2006 a déjà commencé à polluer les cours d'eau et menace la santé des habitants de la région.

Lisez la suite du reportage sur Lemonde.fr