Un condamné à mort qui finit par aider le personnel d'un pénitencier à lui trouver une veine pour recevoir la dose fatale: la scène, surréaliste, a bien eu lieu mardi dans la prison de Lucasville, dans l'Ohio.

Le Figaro fait le récit du cauchemar de Romell Broom, ce détenu noir de 53 ans qui a vu son exécution létale reportée d'une semaine après que l'équipe médicale chargée de l'injection fatale ait tenté -en vain- pendant plus de deux heures de lui trouver une veine.

« Il est deux heures du matin, quand l'équipe médicale de l'établissement commence à procéder à la mise à mort de Romell Broom. La prison a alors déjà quatre heures de retard sur l'horaire prévu, à cause des desrniers appels rejetés. Pendant plus d'une heure et demie, les médecins tentent de lui trouver une veine, à même de recevoir la triple injection mortelle par voie intraveineuse. (...)»

« Sous la pression, Romell Broom craque et se met à pleurer, mais refuse de faire une pause, comme le lui proposent les médecins. Le directeur de la prison insiste. Ce n'est qu'après plus de deux heures et demie de calvaire que Romell Broom obtient un sursis d'une semaine et retrouve le couloir de la mort, une première dans l'État depuis la reprise des exécutions en 1999.»

L'histoire de Romell Broom, la quatrième du genre en Ohio, ravive le débat sur la cruauté de ce la question la méthode de la triple injection mortelle par voie intraveineuse.