Un État dans l'État, le livre de Sophie Coignard, le montre: l'influence des loges est toujours aussi forte, notamment dans la haute administration. Il est temps pour les frères, au nom du progrès qu'ils vénèrent, de renoncer au secret maçonnique.

«Qu'il fasse beau, qu'il fasse laid, c'est mon habitude d'aller sur les cinq heures du soir me promener au Palais-Royal...» Si Denis Diderot écrivait une suite à son Neveu de Rameau, il pourrait y inclure le dialogue suivant :

«Pourquoi donc les hebdomadaires consacrent-ils si régulièrement leur Une aux francs-maçons ?

- Mais parce qu'il se passe souvent quelque chose dans le monde des «frères». Un jour, c'est un ministre, dont on apprend l'appartenance à telle obédience ; un autre, c'est une perquisition dans une loge qui révèle que des initiés ont usé de leurs liens pour contourner la loi et se remplir les poches; un troisième, c'est un mouvement sociologique qu'il faut décrire: épanouissement des loges féminines, étiolement de la qualité intellectuelle des «planches», jadis si influentes sur la production législative française.

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