Le sempiternel cliché du détective a la peau dure. Dans sa version polar, on le campe volontiers en fugace personnage de la nuit qui trimbale son imper mastic dans les bars d'hôtel où il sirote un whisky en solo. Mi-enjôleur et mi-magouilleur, ce héros dissimule son visage sous un inséparable feutre mou et ne se départit jamais d'une secrétaire courte vêtue.

Ulcérés de traîner ces préjugés écornant leur image, les quelque 1 500 détectives français sont en quête de crédibilité. Soucieux de redorer leur blason, ils vont sortir de l'ombre pour montrer leur nouveau visage à l'occasion des États généraux de l'enquête privée qui se tiennent demain à Paris. Il faut dire que la profession s'est métamorphosée durant sa longue histoire. Nés non pas aux États-Unis mais bien en France au XIXe, les premiers privés sont une création d'Eugène-François Vidocq.

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