C'est une mise en scène présidentielle comme l'équipe de campagne de Barack Obama en a produit pendant presque deux ans. Fond bleu; rangée de sept drapeaux; brochette de dix-sept conseillers; pupitre décoré d'un sceau «Bureau du président élu». Mais cette fois-ci, Barack Obama n'a plus besoin de prendre l'air présidentiel pour rassurer l'électorat.  

Celui qui tenait les journalistes à distance pendant sa campagne électorale a organisé sa première conférence de presse trois jours après son élection.

«Que vous est-il arrivé?», demande-t-il à Lynn Sweet, journaliste du Chicago Sun-Times qui a le bras en écharpe. «Je me suis démis l'épaule en courant pour aller écouter votre discours (de victoire) à Grant Park (à Chicago).» 

Barack Obama et la presse qui le couvre entretiennent une relation compliquée. D'un côté, plusieurs groupes d'observation des médias assurent que le candidat démocrate a été mieux traité que son rival, qu'il a bénéficié d'une couverture deux fois plus positive. À Grant Park, des journalistes ont poussé des cris de joie quand il a passé le cap des 270 grands électeurs le 4 novembre. Le magazine en ligne Slate.com a sondé sa rédaction et a trouvé 55 votes Obama pour 1 vote McCain. 

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