Le Conseil de sécurité a décidé mardi à l'unanimité de prolonger jusqu'à la mi-novembre sa mission de paix FISNUA à Abiyé, région riche en pétrole entre le Soudan et le Soudan du Sud, en réclamant à ces deux pays des efforts pour sa démilitarisation.

«La situation qui règne actuellement à Abiyé et le long de la frontière entre le Soudan et le Soudan du Sud continue de menacer gravement la paix et la sécurité internationale», souligne la résolution adoptée par les 15 membres du Conseil de sécurité.

L'avenir de la ville d'Abiyé et de sa région (environ 100 000 habitants) reste en suspens depuis l'accord de paix de 2005 qui a mis fin à deux décennies de guerre civile et s'est traduit, sous l'impulsion des États-Unis, par la création en 2011 du Soudan du Sud.

La force FISNUA compte quelque 4500 Casques bleus.

Dans son texte, le Conseil de sécurité «déplore que les parties aient pris peu de mesures pour appliquer l'Accord concernant les arrangements provisoires pour l'administration et la sécurité de la zone d'Abyei et parvenir à un réglement politique sur le statut d'Abiyé».

Il demande «de progresser vers la création d'institutions provisoires dans la zone d'Abyei» et réclame «instamment aux deux gouvernements de prendre toutes les mesures nécessaires pour procéder à la démilitarisation effective d'Abiyé».

Le Conseil de sécurité veut aussi «que toutes les parties cessent toutes formes de violence, de violations des droits de l'Homme, de violations du droit international humanitaire et en particulier de violations et atteintes commises contre des femmes et des enfants».