Cinq nouvelles infections au virus Ebola ont été détectées à Bikoro, une ville du nord-ouest de la République démocratique du Congo, a indiqué jeudi le directeur d'un hôpital local.

Une éclosion de cette fièvre hémorragique fortement contagieuse a été constatée dans la région la semaine dernière.

Deux infirmières qui sont entrées en contact avec les premiers patients semblent avoir été infectées, a confié à l'Associated Press le directeur de l'hôpital de Bikoro, le docteur Serge Ngalebato.

Une autre victime est une femme originaire d'Ikoko Impenge, l'épicentre de l'éclosion, à une trentaine de kilomètres de Bikoro.

La souche détectée dans la région est l'Ebolavirus Zaïre. Il s'agit de la neuvième éclosion d'Ebola au Congo depuis 1976, quand la maladie a été identifiée pour la première fois.

On ne dispose d'aucun traitement spécifique contre l'Ebola, qui se transmet par contact avec les fluides corporels d'une personne infectée. Sans mesures préventives, le virus peut se propager très rapidement et se révèle mortel dans 90% des cas.

Un expert congolais, le docteur Jean Jacquee Muyembe de l'Institut national de recherche biologique et bactériologique, a estimé qu'il devrait être possible de circonscrire cette éclosion, puisqu'il s'agit d'une région très reculée.

Cette éclosion serait due à un policier qui a succombé à une fièvre hémorragique dans la région sanitaire de Bikoro en décembre, a dit le docteur Muyembe. Sa mère et dix autres personnes ont ensuite présenté des symptômes.