Deux lions ont attaqué tôt lundi un groupe de bergers dans le parc national de Nairobi, au Kenya, faisant un mort. Sept autres personnes ont été secourues par les gardiens du parc.

Le corps de la victime de 18 ans a été presque complètement dévoré.

De tels incidents ne sont pas courants, mais le développement exponentiel de la capitale, Nairobi, multiplie les conflits entre humains et animaux. Le parc national de Nairobi est le seul du monde qui se trouve à l'intérieur de la capitale d'un pays.

Un responsable a dit que les bergers n'auraient jamais dû se trouver dans le parc, dont l'accès est restreint, et encore bien moins la nuit. La sécheresse qui frappe le pays pousse toutefois les bergers à courir des risques de plus en plus grands pour sauver leur bétail.

Le parc national de Nairobi, d'une superficie de 117 kilomètres carrés, abrite des rhinocéros noirs, des lions, des léopards, des guépards, des hyènes, des buffles, des girafes et des oiseaux. Les animaux se trouvent à moins de dix kilomètres du centre-ville de Nairobi, au nord du parc.

Le gouvernement kényan a lancé la construction d'un chemin de fer qui traversera une portion du parc. Les écologistes s'opposent au projet qui, selon eux, endommagera l'habitat des animaux. Le bruit des travaux chasse aussi les lions vers le sud du parc, multipliant les conflits avec les humains.

La population de lions au Kenya est passée de 30 000 il y a 50 ans à 2000 aujourd'hui, notamment en raison du braconnage et de la perte d'habitat. Les écologistes craignent qu'ils ne finissent par s'éteindre.