Onze soldats ont été tués samedi dans un affrontement avec des trafiquants d'armes et des bandits dans le centre du Nigeria, région où les conflits sur les droits de pâturage sont récurrents, a annoncé l'armée.

Le porte-parole de l'armée, le colonel Sani Usman a indiqué dans un communiqué que les militaires avaient été attaqués par les bandits au cours d'une opération dans les villages de Kopa, Dagma et Gagaw dans l'État de Niger, destinée à nettoyer la zone du trafic des armes illégales.

«Alors qu'ils s'approchaient et se déployaient pour mener à bien leur mission, les soldats ont essuyé des tirs simultanés et sporadiques dans ces trois emplacements. Ils ont riposté comme ils le devaient, en accord avec les règles de leur engagement», a-t-il déclaré.

«Malheureusement, un officier et huit soldats de l'Armée nigériane, ainsi que deux aviateurs de l'Armée de l'Air, ont perdu la vie dans l'exercice de leurs fonctions», a-t-il annoncé, précisant qu'un soldat était toujours porté disparu et que deux autres avaient été blessés.

Huit des trafiquants ont été tués et 57 ont été arrêtés, tandis qu'une cache d'armes et de munitions a été découverte, selon le colonel, qui a précisé que les bandits avaient içncendié quatre véhicules militaires et en avaient endommagé deux autres.

Selon lui, les bandits étaient soupçonnés de fournir des armes aux criminels dans le centre du pays, dont la capitale fédérale Abuja.

Les éleveurs peuls nomades, majoritairement musulmans, s'opposent depuis des années aux agriculteurs locaux chrétiens à propos de droits de pâturage ou de partage des ressources hydrauliques, dans le centre du Nigeria.

Des centaines de personnes ont été tuées ces derniers mois et le président Muhammadu Buhari, musulman originaire du nord, travaille à la création de carrés de terres de pâturages, qui seraient réservées aux populations nomades.