Des centaines de combattants du groupe extrémiste Boko Haram ont pris d'assaut un poste militaire au Niger près de la frontière avec le Nigeria, tuant au moins 32 soldats, a annoncé samedi le ministère de la Défense du Niger.

L'attaque survenue à Bosso, vendredi, a causé la mort de 30 soldats du Niger et de deux soldats du Nigeria, a précisé le ministère dans un communiqué. Au moins 67 autres soldats ont été blessés.

Les combattants ont brûlé des maisons, pillé des commerces et incendié le poste militaire avant de fuir avec des armes et des munitions, selon Adam Boukarna, représentant de la région de Bosso.

Les résidants ont quitté la ville pendant l'attaque pour se réfugier à Toumour, ville située à environ 30 kilomètres à l'ouest, a-t-il ajouté.

L'armée a lancé une contre-attaque, samedi, en utilisant les forces aériennes et terrestres. Les combattants ont été chassés à l'extérieur de la ville et l'offensive aurait fait plusieurs victimes, selon le ministère, qui n'a pas avancé de chiffre.

Le groupe Boko Haram a revendiqué la responsabilité de l'attaque, soulignant que 35 soldats avaient été tués, selon le SITE Intelligence Group, qui surveille les activités en ligne des groupes djihadistes. Boko Haram a prêté allégeance au groupe armé État islamique l'année dernière.

Le Niger contribue à une armée multinationale mise sur pied afin de combattre Boko Haram dans la région, où ses attaques ont fait plus de 20 000 victimes et forcé le déplacement de quelque 2,7 millions d'habitants, selon Amnistie Internationale et les Nations Unies.