Le Conseil de sécurité de l'ONU a réclamé mardi des fonds supplémentaires pour traiter une crise humanitaire croissante au Sahel et une meilleure coordination des États de la région contre les groupes extrémistes.

Dans une déclaration unanime, les 15 pays membres du Conseil se disent «préoccupés par l'ampleur croissante de la crise humanitaire causée par les activités du groupe terroriste Boko Haram, qui a fait 2,5 millions de déplacés, dont 1,4 million d'enfants selon les estimations, et 200 000 réfugiés au Cameroun, au Niger et au Tchad».

Le Conseil «demande que des fonds soient alloués aux programmes humanitaires exécutés dans la région du Sahel, dont les ressources continuent d'être insuffisantes, ce qui empêche de répondre aux besoins en temps voulu».

Le Conseil demande également aux pays «de contribuer généreusement» à un fonds que l'Union africaine doit créer afin de financer une force panafricaine chargée de lutter contre Boko Haram.

Il demande «aux États membres des régions du Sahel, de l'Afrique de l'Ouest et du Maghreb de coordonner leur action de prévention des menaces graves que les groupes terroristes font peser sur la sécurité internationale et régionale en traversant les frontières et en cherchant refuge dans la région du Sahel».