Le président sud-soudanais Salva Kiir a dit au secrétaire d'Etat John Kerry qu'il voulait signer l'accord de paix censé mettre fin à la guerre civile dans son pays, bien qu'il ait refusé de le faire lundi, a annoncé mercredi la diplomatie américaine.

M. Kerry a eu au téléphone, mercredi, le chef de l'État sud-soudanais, a rapporté le porte-parole du département d'État, John Kirby.

«Le président Kiir a assuré au secrétaire d'État qu'il avait toute intention de signer l'accord de paix», a relaté M. Kirby auprès de quelques journalistes. M. Kiir «a dit avoir besoin de quelques jours de plus pour des consultations, mais il a dit très clairement qu'il avait l'intention de signer», a ajouté le porte-parole.

Lundi soir, le chef de la rébellion au Soudan du Sud, Riek Machar, a signé à Addis Abeba un accord destiné à mettre fin au conflit. Malgré les menaces de sanctions internationales et les condamnations des États-Unis et de l'ONU, le président Salva Kiir a refusé de le faire et obtenu un délai de 15 jours pour «mener des consultations».

Les belligérants, qui s'affrontent militairement depuis décembre 2013, se sont accusés ces jours-ci d'avoir lancé de nouvelles offensives.

Washington est très impliqué dans un règlement diplomatique au Soudan du Sud, car il est le parrain de l'indépendance de ce jeune État né en juillet 2011 de la partition du Soudan.