Les autorités fédérales ont annoncé avoir été contactés par un représentant du dentiste du Minnesota qui a tué le lion Cecil, au Zimbabwe, au début du mois.

Le Service américain de la pêche et de la faune a confirmé sur Twitter, vendredi, qu'il avait volontairement été contacté par un représentant de Walter Palmer, jeudi, et qu'il appréciait la coopération.

Un porte-parole a indiqué que le gazouilli était véridique, mais n'a pas voulu commenter davantage.

L'agence avait publié un communiqué, jeudi, affirmant qu'elle avait tenté de joindre M. Palmer à plusieurs reprises. Elle avait aussi demandé à M. Palmer ou à ses représentants d'entrer en contact avec elle immédiatement.

L'agence enquête sur les circonstances ayant mené à la mort du lion Cecil. Dans un gazouilli envoyé vendredi, elle a affirmé que l'enquête était toujours en cours.

M. Palmer n'a pas répondu aux nombreux courriels de l'Associated Press. Les tentatives de le joindre par téléphone ont échoué.

Demande d'extradition

Plus tôt dans la journée, la ministre de l'Environnement, de l'Eau et du Climat du Zimbabwe a annoncé que son gouvernement réclamait l'extradition de M. Palmer.

La ministre Oppah Muchinguri a précisé que les procédures étaient déjà en marche. Elle espère que leur dénouement permettra à la justice du Zimbabwe de rendre le chasseur américain responsable de ses actes.

M. Palmer, un amateur de chasse à l'arc a décapité et dépecé le lion le plus emblématique de la réserve de Hwange, dans l'ouest du Zimbabwe.

Les autorités du Zimbabwe ont décrit M. Palmer comme un «complice d'une chasse illégale», mais n'ont pas spécifié les chefs d'accusation qui pourraient être retenus contre lui. La peine à laquelle l'Américain pourrait faire face s'il est jugé et déclaré coupable demeure donc inconnue.

L'ambassade des États-Unis au Zimbabwe a déclaré vendredi qu'elle ne commentait pas les dossiers d'extradition. Un traité sur le sujet existe toutefois entre les deux pays.

La mort de Cecil, une bête à la crinière distinctive, continue d'alimenter la colère à travers le monde à l'endroit du chasseur américain depuis que son nom a été rendu public.

Mardi dernier, Walter Palmer a publié un communiqué dans lequel il assurait qu'il s'était fié à ses guides pour juger de la légalité de cette chasse au lion. Un chasseur professionnel et un propriétaire agricole du Zimbabwe ont déjà été arrêtés à propos de cette affaire.

Le chasseur Theo Bronkhorst a comparu dans un tribunal de Hwange et a été libéré après avoir payé une caution de 1000 $, selon son avocat, Givemore Muvhiringi.

S'il est reconnu coupable, M. Bronkhorst pourrait purger jusqu'à 15 ans de prison.