Au moins sept personnes ont été tuées lundi par l'explosion d'une bombe qui avait été dissimulée sous un siège d'un autobus transportant des employés des Nations unies (ONU), dans le nord de la Somalie.

L'Unicef a indiqué par voie de communiqué que quatre de ses employés ont été tués par l'explosion survenue à bord du véhicule, qui était clairement identifié aux couleurs de l'ONU. Quatre autres employés ont été grièvement blessés.

Les victimes sont trois Somaliens, deux Kényans, un Ougandais et un Afghan, a confié une source policière à l'Associated Press.

L'attaque a été revendiquée peu après par le groupe terroriste Al-Shabab lié au réseau Al-Qaïda.

Le président somalien Hassan Sheikh Mohamud a déclaré qu'il s'agit d'une attaque contre l'avenir du pays.

«Cette attaque ne ciblait pas seulement les Nations unies, mais en attaquant l'Unicef, Al-Shabab attaque aussi les enfants de la Somalie. C'est une attaque contre l'avenir de notre pays et je la condamne de la manière la plus forte possible», a-t-il dit par voie de communiqué.

L'attaque s'est produite à Garowe, une petite localité située à environ 1200 kilomètres au nord de la capitale, Mogadiscio, près de la frontière avec l'Éthiopie. Il semble que la bombe ait été actionnée par une télécommande.

Le directeur général de l'Unicef, Anthony Lake, a réagi: «Nos collègues ont consacré leurs vies aux enfants de la Somalie. Ce ne sont pas des victimes. Ce sont des héros, tout comme ceux qui ont été blessés. Nous pleurons leur perte et espérons le plein rétablissement des blessés.»

Un témoin a décrit une scène macabre et sanglante de restes humains éparpillés près du siège de l'agence alimentaire des Nations unies.

Les attentats à la bombe ne sont pas très fréquents dans le nord de la Somalie. Les attaques d'Al-Shabab se produisent habituellement dans les secteurs plus au sud, près de la frontière avec le Kenya.

Plus tôt en avril, Al-Shabab a soutenu avoir été l'auteur du carnage dans une université du Kenya qui a fait 148 morts.