Dix personnes ont été tuées et huit blessées jeudi dans une explosion près d'une gare routière de Gombe, dans le nord-est du Nigeria, ont indiqué à l'AFP des sources médicales locales, fournissant un nouveau bilan.

«Nous avons reçu les corps de 10 victimes de la gare routière», a précisé sous couvert d'anonymat un médecin de l'hôpital municipal de Gombe.

«Les familles ont emporté les corps de cinq victimes et nous en avons cinq autres à la morgue. Huit autres personnes sont en ce moment même soignées aux urgences», a-t-il ajouté, sans préciser le degré de gravité de leurs blessures.

Une autre source médicale a confirmé le bilan de 10 morts et précisé que les blessés souffraient notamment de brûlures.

L'attentat, qui porte la marque du groupe islamiste armé Boko Haram, a eu lieu jeudi à 20h30 (15h30 heure de l'Est) par une femme qui a laissé son bagage à main à côté d'un autocar prêt à partir avec ses passagers pour la ville de Jos (centre), selon Muhammad Garkuwa, un responsable du syndicat des chauffeurs de bus.

«Personne ne la soupçonnait. Les gens pensaient qu'elle téléphonait avant que le bus ne se remplisse», a-t-il dit. «Alors qu'elle parlait au téléphone, elle s'est éloignée du bus vers des échoppes, comme si elle voulait acheter quelque chose, en laissant son sac là où il était».

«Elle a disparu et le sac a explosé peu après, enflammant le bus», a-t-il ajouté.

L'explosion est la dernière en date d'une série d'attaques similaires menées par Boko Haram ces six dernières années dans des gares routières et des marchés bondés dans le nord du pays.

Le groupe islamiste, repoussé depuis février par une coalition militaire de ses fiefs des États d'Yobe, de Borno et de l'Adamawa, est revenu à des tactiques de guérilla, y compris les attentats-suicides et les attaques contre des civils dans les centres urbains.