Environ 1500 Camerounais ont défilé samedi à Douala en soutien à l'armée camerounaise, qui fait face ces jours-ci au groupe islamiste nigérian Boko Haram dans le nord du pays, a constaté un journaliste de l'AFP.

«Je soutiens la lutte contre Boko Haram», «Je m'appelle Fotokol» (ville frontalière du Nigeria théâtre d'une contre-attaque sanglante de Boko Haram), «Un seul mot, ''paix''», pouvait-on notamment lire sur des pancartes.

Les organisateurs avaient invité les participants à rédiger des messages de soutien qui seront envoyés aux militaires sur le front.

«J'ai écrit une lettre aux soldats. Je leur ai simplement dit que je pense à eux et que je les soutiens», a assuré, au terme de la marche, une lycéenne, Nelly Nyake.

«J'ai aussi ajouté que tout le pays est à leurs côtés. Je souhaite que Dieu les protège. Dès lors que je regarde les informations, j'ai bien conscience des problèmes de sécurité (posés par Boko Haram) et ça m'inquiète», a-t-elle ajouté.

D'autres manifestations de soutien à l'armée camerounaise étaient prévues samedi dans plusieurs villes du pays.

Depuis des mois, Boko Haram multiplie des attaques contre des cibles civiles et militaires dans l'extrême nord du Cameroun. Une cinquantaine de militaires camerounais ont déjà perdu la vie dans cette région depuis le début des attaques au mois de juillet.

L'armée tchadienne a lancé mardi une grande offensive terrestre au Nigeria à partir du Cameroun, reprenant aux islamistes la localité nigériane frontalière de Gamboru, après de durs combats.

Mercredi, le groupe islamiste a opéré une contre-attaque à Fotokol, ville camerounaise faisant face à Gamboru, tuant 81 civils, 13 militaires tchadiens et six soldats camerounais, selon le ministre camerounais de la Défense Edgar Alain Mebe Ngo'o.

D'autres sources camerounaises évoquent un bilan beaucoup plus lourd chez les civils.