L'Égypte a imposé de nouvelles restrictions pour ses ressortissants se rendant en Turquie et en Libye, a annoncé mercredi à l'AFP un responsable de la sécurité, précisant que la mesure vise à enrayer le recrutement des groupes jihadistes.

«Les voyageurs égyptiens de sexe masculin, âgés de 18 à 40 ans, et se rendant en Turquie et en Libye, doivent au préalable obtenir une autorisation d'un officier de liaison» du département des passeports et de l'immigration, a indiqué ce responsable, s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

L'objectif de la mesure, entrée en vigueur le 3 décembre, est d'empêcher «l'engagement des jeunes égyptiens au sein des groupes terroristes», notamment l'organisation État islamique (EI), qu'au moins 20 000 étrangers ont rejoints selon la CIA, a précisé le responsable.

La frontière poreuse entre la Turquie et la Syrie permet parfois le passage de jihadistes étrangers désireux de rejoindre l'EI en Syrie en en Irak, où le groupe contrôle de larges pans de territoire.

Et la Libye est plongée dans le chaos et livrée aux milices depuis le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011.

Depuis que l'armée a destitué le président islamiste Mohamed Morsi en juillet 213, l'Égypte est le théâtre d'une vague d'attentats visant les forces de sécurité. Les autorités estiment que parmi les jihadistes actifs en Égypte, certains ont participé aux combats en Syrie avant de rentrer au pays.

Le principal groupe jihadiste égyptien, Ansar Beït al-Maqdess, a récemment fait allégeance à l'EI.