Kinshasa a revu à la baisse mardi à 210 morts et disparus le bilan du naufrage du bateau fin mars sur le lac Albert, entre l'Ouganda et la République démocratique du Congo, au lieu des 251 décès annoncés précédemment.

Après ce drame survenu le 22 mars, «109 corps ont été repêchés», «101 corps n'ont pas été ... retrouvés et déclarés», a indiqué lundi le ministre de l'Intérieur congolais, Richard Muyej, devant le Sénat, selon le texte de son allocution transmis à l'AFP.

Quarante et une personnes ont été sauvées, a ajouté le ministre, à son retour d'une mission sur les lieux du drame.

Le 27 mars, le gouvernement avait décrété trois jours de deuil national, expliquant que le naufrage avait provoqué «la mort de 251» Congolais réfugiés en Ouganda. Interrogé par l'AFP sur l'écart important entre les deux bilans, M. Muyej n'a pas donné suite.

Les réfugiés décédés, parmi lesquels des enfants, avaient décidé de rentrer d'eux-mêmes et par leurs propres moyens dans l'est du Congo.

À l'origine du naufrage, «selon les rescapés et les officiels ougandais, il y a la surcharge, le surnombre des passagers, le manque de qualification du personnel navigant et l'état vétuste de l'embarcation», a indiqué le ministre.

La navigation sur les grands lacs d'Afrique centrale peut s'avérer aussi périlleuse qu'en haute mer lorsque les conditions météorologiques sont mauvaises.

Les accidents se soldent souvent par des bilans très lourds, en raison de la surcharge des embarcations, de l'absence de gilets de sauvetage à bord et du fait qu'une grande proportion de la population ne sait pas nager.