Au moins 23 personnes sont mortes depuis le 9 février dans le sud de la Guinée d'une maladie non encore identifiée par les spécialistes, a appris jeudi l'AFP auprès du ministère guinéen de la Santé.

«Une maladie fébrile dont les premiers signes ont été décelés le 9 février a fait au moins 23 morts, dont le directeur de l'hôpital préfectoral de Macenta (sud) et trois autres agents (hospitaliers) sur 36 cas», a déclaré le Dr Sakoba Kéita, chef de la division prévention au ministère de la Santé.

«La préfecture de Guéckédou (sud) est la plus touchée avec 13 décès pour 19 cas», a-t-il ajouté en précisant que «la maladie se manifeste par la fièvre, la diarrhée, les vomissements et le saignement chez certains patients».

Une mission a été envoyée sur place pour pouvoir identifier cette maladie qui s'apparente à la la fièvre de lassa, la fièvre jaune ou encore la fièvre Ebola.

Une trentaine de prélèvements ont été envoyés en France pour examen, dont les résultats sont attendus «dans les 48 heures», selon le Dr Kéïta. Il a indiqué que d'autres prélèvements doivent être étudiés à l'Institut Pasteur de Dakar.

Des mesures de protection et d'isolement de tous les cas ont été prises, ainsi qu'une protection individuelle et collective dans les préfectures touchées.

Trois mille kits en provenance de Ouagadougou, au Burkina Fasso, destinés au personnel de santé et aux personnes situées dans les zones à haut risque, sont attendus en Guinée, ainsi que cent tonnes de matériel envoyé par MSF-Suisse (Médecins sans frontières).