Les militaires nigérians ont tué treize membres présumés de Boko Haram et en ont arrêté 15 dans le nord-est du pays, au lendemain d'une attaque attribuée au groupe islamiste qui a tué au moins 37 personnes, a annoncé vendredi le porte-parole de l'armée.

«Treize sont morts à la suite d'un raid sur leur camp de fortune», et 15 ont été arrêtés, a annoncé à l'AFP le général Chris Olukolade, sans donner d'autre précision sur cette opération.

Ce camp est situé entre Borno et Adamawa, deux des trois États du nord-est du Nigeria placés sous état d'urgence depuis mai 2013 pour contrer la rébellion de Boko Haram, qui a fait plusieurs milliers de morts depuis 2009.

Lundi, des membres présumés de Boko Haram avaient attaqué le dortoir d'un lycée de Buni Yadi (Etat de Yobe), tuant 43 personnes. Mercredi, des insurgés de ce groupe ont tué au moins 37 personnes dans trois attaques séparées, dont l'une contre un collège chrétien, dans l'Etat de Adamawa.

La lutte contre Boko Haram relève d'une «situation de guerre», a déclaré vendredi le porte-parole de la présidence Doyin Okupe.

«Nous sommes engagés dans une guerre qui s'est internationalisée», a ajouté le porte-parole, en référence à la possible présence d'éléments de Boko Haram dans des pays limitrophes du nord du Nigeria, notamment au Cameroun.

En visite au Nigeria, le président français François Hollande a assuré jeudi le Nigeria du soutien de la France dans son «combat» contre Boko Haram.

Environ 300 000 personnes, dont 51% d'enfants, ont fui leurs foyers du Nord-Est depuis mai 2013, en raison des violences, selon l'ONU.