Plusieurs dizaines de réfugiés d'un camp de l'ONU installé dans la ville de Malakal au Soudan du Sud ont été blessés par les combats qui faisaient rage à proximité, a annoncé l'ONU mardi.

Martin Nesirky, porte-parole des Nations unies, a expliqué que des «combats intenses» entre les forces gouvernementales et les rebelles avaient lieu à Malakal, la capitale de l'État pétrolier du Haut-Nil (nord-est).

Les blessés ont été touchés par des balles perdues alors qu'ils se trouvaient à l'intérieur du camp où 20 000 personnes ont trouvé refuge, a-t-il ajouté, précisant que les camps du président Salva Kiir et de l'ex-vice-président Riek Machar utilisaient «apparemment des fusils d'assaut et des chars».

«On rapporte que des balles perdues ont blessé à l'intérieur du camp de l'ONU des réfugiés qui y avaient cherché un refuge», a déclaré M. Nesirky, ajoutant que des dizaines de personnes étaient soignées dans l'hôpital du camp, où 1000 soldats de l'ONU et 110 policiers ont été déployés.

Le nombre de réfugiés dans le camp de Malakal a doublé au cours des derniers jours, a poursuivi Martin Nesirky, soulignant qu'il y avait désormais au total 65 000 personnes dans des camps dans tout le Soudan du Sud.

Par ailleurs, la mission de l'ONU sur place «cherche à vérifier les informations sur le bilan» du naufrage d'un bateau chargé de réfugiés fuyant les combats, a souligné le porte-parole de l'ONU.

Selon un porte-parole de l'armée, l'accident aurait fait 200 à 300 morts et serait survenu mardi. Mais des médias locaux ont indiqué qu'il s'était produit dans la nuit de dimanche à lundi.

Les combats, qui sévissent au Soudan du Sud depuis le 15 décembre sur fond de rivalité entre le président Salva Kiir et son ex-vice-président Riek Machar, limogé en juillet, ont, selon l'ONU, déjà fait «beaucoup plus» de 1000 morts et quelque 400 000 déplacés.