Al-Qaïda n'a pas participé directement à l'attaque contre le consulat des États-Unis à Benghazi, en Lybie, qui avait causé la mort de quatre Américains, dont l'ambassadeur, le 11 septembre 2012. C'est du moins qu'a indiqué le New York Times samedi.

Selon une enquête publiée sur le site du quotidien et basée sur des investigations réalisées dans la ville libyenne, le New York Times a affirmé que la mort de l'ambassadeur américain Chris Stevens et de trois de ses concitoyens a été le fait d'attaquants locaux.

Cette information pourrait bien créer la controverse à Washington, où l'administration de Barack Obama a été accusée à plusieurs reprises de couvrir ce qui s'était passé à Benghazi -- des accusations réfutées par le gouvernement.

Le journal affirme également que l'attaque aurait pu effectivement être due à des manifestants en colère se dirigeant vers la mission diplomatique suite à la diffusion sur des chaînes de télévision locales d'un film anti-Islam produit aux États-Unis.

Basé sur des entretiens avec des habitants de Benghazi qui, selon le New York Times, avaient une connaissance directe de l'attaque, le journal «n'a rencontré aucune preuve qu'Al-Qaïda ou d'autres groupes internationaux aient joué un rôle dans l'assaut» contre la mission américaine.

«L'attaque a été menée au contraire par des combattants qui avaient bénéficié directement de la logistique et de l'important pouvoir aérien de l'OTAN durant l'insurrection» contre le régime de Mouammar Kadhafi, tué en octobre 2011, précise le site du quotidien.

Le New York Times, citant des responsables américains au fait d'une enquête criminelle sur les meurtres des quatre Américains de la mission, indique qu'un des principaux suspects serait le chef rebelle local Ahmed Abu Khattala.

Selon l'enquête du quotidien, Ahmed Abu Khattala se serait trouvé dans la mission américaine au moment de l'attaque. Dans une interview au New York Times, le chef rebelle a admis avoir été présent, mais a nié être le responsable de l'assaut.