Alors que des hélicoptères civils évacuaient des citoyens américains d'une ville du Soudan du Sud où des violences font rage, environ 3000 citoyens de pays comme le Canada, la Grande-Bretagne et le Kenya demeuraient coincés sur place, a indiqué lundi un haut responsable des Nations unies.

Selon Toby Lanzer, coordonnateur des opérations humanitaire de l'ONU, des Australiens, des Ougandais et des Éthiopiens figurent également parmi les 15 000 personnes qui ont tenté de trouver refuge sur une base onusienne située à Bor, une ville où des violences menacent de s'aggraver au cours des prochains jours.

Le bilan des violences de la dernière semaine au Soudan du Sud a vraisemblablement franchi le cap des 1000 victimes, bien qu'aucune donnée officielle n'est disponible.

Le conflit a forcé environ 100 000 citoyens du pays à quitter leur domicile, a ajouté M. Lanzer, exhortant la communauté internationale à fournir d'urgence une aide financière.

Le président américain Barack Obama a déclaré dimanche au Congrès qu'il pourrait accroître la présence militaire au Soudan du Sud afin d'y protéger les ressortissants américains contre les violences qui ébranlent le pays.

Dans une lettre adressée au Congrès, M. Obama a indiqué qu'environ 46 soldats avaient été déployés au Soudan du Sud, samedi, pour aider à évacuer les Américains. Ces troupes s'ajoutent aux 45 autres envoyées sur place pour protéger l'ambassade américaine dans la capitale, Djouba.

Le gouvernement du Canada recommande d'éviter tout voyage au Soudan du Sud, y compris dans les régions frontalières et à Djouba, en raison du nombre élevé de conflits armés et de crimes violents.

Par voie de communiqué, vendredi, Ottawa a précisé que les citoyens canadiens actuellement au Soudan du Sud qui ont besoin d'une aide consulaire d'urgence doivent communiquer avec l'ambassade du Canada à Djouba ou avec le haut-commissariat du Canada à Nairobi, au Kenya.

Le gouvernement central du Soudan du Sud a récemment perdu le contrôle de la capitale d'un important État pétrolier. Les affrontements font craindre le déclenchement d'une guerre civile.