Les attaques menées par le groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria ont fait plus de 1200 morts depuis l'instauration de l'état d'urgence dans cette région en mai, a indiqué l'ONU lundi.

Quelque «1224 personnes ont été tuées dans des attaques liées à Boko Haram» depuis mai dans les trois États d'Adamawa, Borno et Yobe, affirme le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) dans un rapport publié lundi.

Le bilan de l'ONU est le premier décompte de victimes indépendant à être publié depuis le début de l'état d'urgence et de la vaste offensive lancée par les forces gouvernementales contre Boko Haram.

Ce bilan comptabilise les victimes civiles et militaires ainsi que les insurgés morts lors de 48 attaques de Boko Haram répertoriées. En revanche, il ne tient pas compte des victimes des opérations menées par l'armée contre Boko Haram, a précisé la porte-parole d'OCHA, Choice Okoro, jointe par l'AFP.

L'armée nigériane a souvent été accusée de minimiser le bilan des pertes civiles, lors d'attaques du groupe islamiste.

L'état d'urgence a été instauré le 14 mai dans le but de mettre fin à l'insurrection islamiste lancée depuis 2009 dans le nord-est du pays. Le président nigérian Goodluck Jonathan a envoyé des milliers de soldats sur le terrain et lancé des frappes aériennes.

Boko Haram, fondé à Maiduguri, capitale de l'État de Borno, il y a plus de dix ans, a été placé le mois dernier sur la liste des organisations terroristes des États-Unis. Il revendique la création d'un État islamique dans tout le nord du Nigeria, majoritairement musulman.