Julius Malema, le jeune tribun sud-africain chassé du parti au pouvoir, l'ANC, comparaîtra bien en justice l'an prochain après qu'un juge a refusé jeudi d'abandonner les accusations de corruption contre lui.

Accusé de fraude, corruption, blanchiment d'argent et racket, et en liberté sous caution depuis septembre 2012, Julius Malema tentait d'obtenir l'annulation de ces accusations, pour lesquelles il risque quinze ans de prison.

Le juge de la Haute Cour Ephraim Makgoba, statuant sur cette demande, a déclaré jeudi que les charges «ne sont pas retirées».

L'affaire devrait donc être entendue entre le 30 septembre et le 31 octobre 2014. Le procès avait initialement commencé le 18 novembre dernier, mais avait été reporté à ces dates après quelques minutes.

Poursuivi avec quatre associés, M. Malema, 32 ans, est notamment accusé d'avoir reçu des rétrocommissions sur un contrat décroché par une société dont sa société de participation familiale est actionnaire, après un appel d'offres frauduleux au Limpopo, une province alors dirigée par ses amis politiques.

M. Malema a lancé un nouveau parti en juillet, les «Combattants de la liberté économique» (Economic Freedom Fighters, EFF), après son exclusion de l'ANC, dont il présidait la Ligue de la jeunesse.

M. Malema, qui menait un train de vie luxueux contrastant avec celui des plus pauvres qu'il dit défendre, a été inquiété par le fisc l'an dernier après son exclusion de l'ANC.

Les autorités ont saisi et vendu aux enchères plusieurs de ses propriétés pour rembourser plus de 2 millions de dollars d'impôts impayés selon les autorités.

M. Malema se dit victime de poursuites politiques depuis qu'il s'est opposé au président Jacob Zuma.