Une nouvelle épidémie de choléra a tué 50 personnes dans le nord-est du Nigeria la semaine dernière, a annoncé un responsable des services de santé lundi, cette maladie ayant déjà fait plusieurs milliers de victimes à travers le pays depuis 2010.

L'épidémie a éclaté dans l'État de Zamfara où des habitants ont bu de l'eau provenant de ruisseaux et de puits non traités suite à une importante panne d'eau courante.

«Nous avons enregistré un déclenchement de cas de choléra, la semaine dernière en six localités de l'État. Cela a causé la mort de 50 personnes tandis que de nombreuses autres personnes ont été hospitalisées», a déclaré à l'AFP Kabiru Janyau, commissaire à la santé de l'État de Zamfara.

Une pompe a été fermée à cause de travaux de construction routière autour de Gusau, la capitale de l'État, ce qui a entraîné des coupures d'eau dans cet État, a précisé M. Janyau.

«Les gens se sont donc procuré de l'eau dans des ruisseaux et des puits à ciel ouvert pour la boire, ce qui a provoqué cette épidémie», a-t-il expliqué.

Le choléra, une infection intestinale très contagieuse, se transmet à travers l'eau souillée par des excréments. Les patients souffrant de cette maladie se déshydratent rapidement à cause de fortes diarrhées.

Le choléra se propage en général pendant la saison humide au Nigeria, qui s'étend d'avril à septembre, l'eau de pluie entrainant sur son passage toutes sortes de déchets jusque dans les puits utilisés par les familles.

Déjà le mois dernier, huit personnes sont décédées du choléra et dix autres ont été hospitalisées dans l'Etat d'Oyo, au sud.