Le président zimbabwéen Robert Mugabe a affirmé mardi que la victoire électorale convaincante remportée par son parti lors des dernières élections présidentielles lui donne le mandat nécessaire pour aller de l'avant avec un programme d'autonomisation des Noirs qui se traduit par la saisie de biens appartenant à des étrangers ou à des Blancs.

Le premier ministre sortant, Morgan Tsvangirai, conteste l'issue du scrutin du 31 juillet qui, selon lui, a été entaché de nombreuses irrégularités.

M. Mugabe a pris la parole à l'occasion de la journée des forces armées, un jour férié annuel au Zimbabwe. Il a déclaré que les électeurs ont mis fin à la difficile coalition formée avec M. Tsvangirai après l'élection de 2008.

Il a ajouté que le vote témoigne de la confiance de la population envers son parti et envers sa politique d'émancipation économique totale pour générer de la richesse et des emplois.

Des observateurs africains se sont déclarés satisfaits du déroulement du vote, mais les États-Unis et le Royaume-Uni ont exprimé certaines réserves.

Les détracteurs du programme zimbabwéen d'autonomisation affirment qu'il a fait trébucher l'économie agricole du pays, entraîné la fermeture de plusieurs entreprises et éloigné les investisseurs étrangers dans plusieurs domaines.

La plateforme électorale de M. Mugabe prévoyait la saisie des 1138 dernières entreprises et fermes qui appartiennent encore à des étrangers au Zimbabwe.