Le président kényan, Uhuru Kenyatta, a exclu vendredi que l'incendie qui a ravagé mercredi le principal aéroport de Nairobi puisse relever d'un acte «terroriste», confirmant que des agences étrangères aidaient le Kenya dans son enquête pour déterminer les causes du feu.

«L'enquête progresse bien, mais je peux vous assurer que l'élément de terrorisme a été écarté,» a-t-il déclaré à la presse vendredi en fin d'après-midi depuis l'aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA) de la capitale kényane. Selon lui, rien ne montre qu'il y ait eu «des explosions ou des engins explosifs artisanaux».

M. Kenyatta a cependant confirmé que l'enquête se poursuivait «avec l'aide de (services) de sécurité de nations amies».

Vendredi matin, une source policière s'exprimant sous couvert d'anonymat avait déjà indiqué que le Kenya bénéficiait dans son enquête de «l'aide de partenaires, dont le FBI».

La cause de l'incendie qui s'est déclenché mercredi peu avant 5 h (22 h à Montréal) au terminal des arrivées internationales de l'aéroport international Jomo Kenyatta (JKIA) de Nairobi n'a toujours pas été déterminée.

Le feu est survenu 15 ans jour pour jour après la double attaque contre les ambassades américaines à Nairobi et Dar es-Salaam, la capitale économique de la Tanzanie voisine. Ces attentats, perpétrés par Al-Qaïda, avaient fait 224 morts.

Mais, dès le début, les autorités kényanes avaient appelé à ne pas «spéculer» sur les causes du feu.

L'incendie n'a fait aucune victime mais a paralysé mercredi l'aéroport, principal hub aérien d'Afrique de l'Est: les vols internationaux et intérieurs ont été annulés.

Kenya Airways a repris les vols intérieurs dès mercredi soir, et ses vols internationaux jeudi.

Vendredi, des compagnies étrangères reprenaient à leur tour leurs liaisons avec Nairobi.

«La plupart des compagnies opèrent, même les étrangères,» a déclaré à l'AFP le chef de la sécurité à JKIA, Eric Kiraithe.

«L'aéroport (tourne) à 75% de sa capacité,» a renchéri le président Kenyatta vendredi en fin de journée.

Parmi les compagnies aériennes étrangères qui ont repris leurs opérations sur Nairobi figuraient South African Airways, British Airways, Ethiopian Airlines, Emirates ou encore Air Uganda.

Le président Kenyatta a encore promis la construction d'un terminal temporaire, qui devrait être prêt «dans les semaines à venir», et annoncé une rénovation de tous les terminaux existants.