Le roi du Maroc Mohammed VI a révoqué lundi le directeur de l'administration pénitentiaire, après les protestations qui ont suivi la grâce accordée à un pédophile espagnol, a indiqué un communiqué du palais royal.

«L'enquête a conclu que ladite administration, lorsqu'elle a été sollicitée par le Cabinet Royal, a transmis par inadvertance des informations erronées de la situation pénale de l'intéressé», selon le communiqué.

Cette mesure intervient quelques heures après la décision dimanche du souverain d'annuler la grâce qui a permis de libérer, mardi dernier Daniel Galvan, un pédophile multirécidiviste espagnol âgé de 63 ans.

Dans son communiqué, le palais royal a rappelé que «l'enquête portait sur la détermination des responsabilités et des points de défaillance qui ont conduit à cette libération» qui a provoqué une vague d'indignation populaire dans plusieurs villes du royaume.

Peu après la révocation du patron de l'administration pénitentiaire, Hafid Benhachem, le Maroc a lancé un mandat d'arrêt international à l'encontre du pédophile, selon un communiqué du ministère marocain de la Justice.

Le mandat d'arrêt fait suite, selon le communiqué, aux instructions du roi Mohammed VI au ministre de la Justice marocain, Mustapha Ramid, «d'examiner avec son homologue espagnol les suites à donner» à la récente décision de retirer la grâce au pédophile espagnol.

Madrid a annoncé lundi l'arrestation de Daniel Galvan à Murcie, dans le sud-est de l'Espagne.

Des manifestations étaient toujours prévues mardi à Casablanca, la plus grande ville du Maroc, et mercredi à Rabat.