Près de 1500 policiers sud-africains possèdent un casier judiciaire, dans un pays où les forces de l'ordre sont réputées pour leur brutalité et leur corruption, selon un audit rendu public dimanche.

«L'audit a établi que 1448 membres ont commis des actes criminels», a annoncé le ministre de la police Nathi Mthethwa dans un communiqué.

L'audit des 157 500 membres du Service de Police d'Afrique du Sud (SAPS) a duré deux ans et pointe de «sérieux défis» dans la gestion de la discipline de la police.

Le Service lancera une procédure judiciaire sur ces casiers judiciaires, qui devrait être achevée d'ici au mois d'octobre, a dit M. Mthethwa.

Le principal parti d'opposition, l'Alliance Démocratique, a demandé que tous les policiers avec un casier judiciaire soient «exclus immédiatement».

«Tous les membres du SAPS, y compris ceux aux postes à responsabilité, devraient se comporter en policiers professionnels qui protègent les Sud-Africains des criminels, ils ne devraient pas et ne peuvent pas être eux-mêmes des criminels», a déclaré la ministre de la police du cabinet fantôme du parti, Dianne Kohler Barnard, dans un communiqué.

La publicité autour d'accusations de brutalité et de corruption des forces de l'ordre a entamé la confiance de l'Afrique du Sud dans sa police.

Un chef de la police a été incarcéré en 2010 pour avoir reçu des pots-de-vin d'un dealer de drogue.

Neuf policiers attendent leur procès pour meurtre après une vidéo amateur les montrant attachant un Mozambicain à l'arrière de leur camion de fonction et le traînant dans les rues.