Accusant les troupes kényanes de soutenir une milice au détriment d'autres groupes dans les affrontements qui font rage à Kismayo, le gouvernement somalien a demandé le déploiement d'une force militaire neutre dans cette ville stratégique du sud du pays.

Le ministère de l'Information a déclaré tard dimanche que la Somalie espérait l'arrivée d'une «force plus neutre» à Kismayo, ville qui abrite un contingent de miliciens où cinq chefs de clan revendiquent chacun le statut de président.

Des milices se disputent le contrôle de la ville depuis des semaines. Les affrontements ont fait un nombre indéterminé de victimes.

La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a déclaré lundi dans un communiqué que les combats semblaient avoir causé la mort de civils. Elle a exhorté tous les camps à mettre fin immédiatement aux violences, à faire preuve de retenue et à privilégier une résolution politique des différends qui les opposent.

Selon des habitants de Kismayo, des combattants appartenant au groupe Raskamboni - une brigade armée soutenue par le Kenya et dirigée par Ahmed Madobe - ont eu le dessus sur d'autres milices dirigées par l'ancien seigneur de guerre Barre Hirale lors des plus récents affrontements, dimanche.

Le gouvernement somalien a déjà accusé le Kenya de soutenir un camp dans le conflit de Kismayo, ce que les autorités militaires kényanes ont nié.