Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a affirmé dans un communiqué publié samedi que les huit otages européens qu'il détient «sont en vie».

L'organisation a ajouté qu'elle allait diffuser «prochainement une nouvelle vidéo» des otages qu'elle détient.

Aucune précision n'était disponible immédiatement sur l'identité exacte des otages autres que les cinq Français détenus par Aqmi.

Samedi, 1000 jours après leur enlèvement, les proches des quatre détenus français au Sahel détenus par l'organisation se sont rassemblés dans plusieurs villes de France.

Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret avaient été enlevés le 16 septembre 2010 au Niger par AQMI.

Françoise Larribe, l'épouse de Daniel, avait été capturée en même temps que lui mais avait été libérée en février 2011.

«Nous voulons assurer les familles et les parents des otages de la sécurité de leurs enfants (...) Nous allons diffuser bientôt, si Dieu le veut, une nouvelle vidéo qui montre les cinq otages Français», poursuit l'organisation dans son communiqué publié par plusieurs sites djihadistes.

Un cinquième otage français, Serge Lazarevic, enlevé en novembre 2011 à Hombori (nord-est du Mali), reste également détenu par AQMI.

Dans la nuit du 24 novembre 2011, Philippe Verdon et Serge Lazarevic avaient été enlevés dans leur hôtel à Hombori (nord-est du Mali). Ils étaient en voyage d'affaires pour un projet de cimenterie, selon leurs proches, qui ont démenti tout lien avec des mercenaires ou des services secrets.

Le président François Hollande avait rappelé à la mi-mai que quatre otages enlevés au Niger (les otages d'Arlit) étaient détenus par AQMI ainsi que deux autres (les otages d'Hombori), «dont l'un, M. Verdon, est revendiqué comme mort par ses ravisseurs sans que nous en ayons la preuve».

Le président français avait indiqué à cette occasion que la France était prête à reprendre tous les contacts interrompus après l'intervention au Mali pour favoriser la libération des otages détenus.

Dans son communiqué, Aqmi ajoute que «bien que nous étions, durant près de trois ans, ouverts aux négociations et que nos exigences étaient claires et légitimes, la réaction du gouvernement français était parfois le rejet et parfois l'indifférence ou la provocation».