Une douzaine d'évêques sud-africains, issus pour la plupart d'Églises évangéliques protestantes, ont prié vendredi devant l'hôpital de Pretoria où l'ancien président Nelson Mandela est hospitalisé dans un état allant en s'améliorant, mais toujours grave.

«Merci Seigneur pour la guérison rapide de Nelson Mandela», a prié le chef de file de cette délégation religieuse, Abraham Sibiya, évêque de l'église épiscopale du Christ de Soshanguve, près de la capitale. La prière s'est tenue à l'extérieur de la clinique, des policiers veillant à ne laisser entrer que des proches de l'ancien président.

La veille, le président Jacob Zuma avait appelé les Sud-Africains à continuer d'élever leurs prières pour Mandela, hospitalisé à 94 ans depuis samedi dernier pour une infection pulmonaire qui récidive depuis deux ans et demi.

«Nous sommes donc venus prier pour que Dieu guérisse l'ancien président Mandela, mais aussi pour sa famille, afin que Dieu leur donne la force dans cette période difficile et les renforce pour affronter chaque jour qui passe», a ajouté M. Sibiya à l'AFP.

«Il est un très bon exemple de la façon dont le monde devrait répondre aux crises auxquelles il est confronté. "Tata" (papa) Mandela nous a enseigné que nous pouvons mettre de côté nos différences et nos hostilités, pour joindre nos mains et prier ensemble», ajoute-t-il.

Élevé dans le christianisme comme environ 80 % de ses compatriotes d'aujourd'hui, Nelson Mandela fut baptisé dans une paroisse méthodiste appartenant à la Wesleyan Methodist Church et il a été à l'école chez les missionnaires.

Il a toujours professé sa foi dans la force que les êtres humains peuvent puiser dans leur religion et croyait au rôle des Églises pour la réconciliation nationale, mais disait de lui-même «ne pas être particulièrement religieux ou porté sur la spiritualité».

Dans le recueil de pensées Nelson Mandela par lui-même, un extrait d'une lettre le cite recommandant de «toujours faire de la religion une affaire privée et personnelle» et, dans un autre, il insiste sur le fait que «personne n'a le droit de commander aux autres ce en quoi il devrait croire ou non».