Le président algérien a subi un accident vasculaire cérébral (AVC) plus grave que ce qui avait été initialement annoncé, mais il se rétablit progressivement grâce à des traitements de physiothérapie, a annoncé son bureau mardi.

Le gouvernement avait précédemment affirmé que le président Abdelaziz Bouteflika, âgé de 76 ans, avait subi un «accident ischémique transitoire». Mais le dernier communiqué affirme qu'il s'agissait plutôt d'un «accident vasculaire cérébral».

M. Bouteflika n'a pas été vu en public depuis son malaise du 27 avril. Il a été transporté en France pour subir des traitements et n'a pas été revu depuis.

La télévision publique algérienne a annoncé mardi soir que le premier ministre, Abdelmalek Sellal, et le chef d'état-major, le général Gaid Salah, avaient rendu visite à M. Bouteflika en France et l'avaient informé de la situation dans le pays.

D'après la télévision, M. Bouteflika se portait bien et a donné des ordres pour s'assurer que les marchés soient suffisamment approvisionnés en prévision du Ramadan, le mois saint des musulmans, qui commence en juillet. La chaîne n'a pas diffusé d'images du président.

Selon le docteur Mohammed Said Amokrane, cardiologue à Alger, les traitements de physiothérapie que suit le président laissent penser que ses fonctions motrices ou neurologiques ont été affectées par l'accident vasculaire cérébral.

«La réadaptation, en particulier chez les personnes âgées comme le président, peut prendre des mois», a-t-il souligné.

Des médias français ont diffusé des reportages alarmants au sujet de l'état de santé de M. Bouteflika, suggérant qu'il ne pourrait plus assumer ses fonctions.

De plus en plus d'Algériens doutent que leur président soit en mesure de se porter candidat comme prévu à l'élection présidentielle de 2014.